Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Foutraque Garage
26 mai 2009

Start-up (your bike)

Vous vous souvenez de ce temps où le sexe était sûr et les motos dangereuses ? Ou alors si vous êtes trop jeunes, vous en avez entendu parler peut-être, de cette époque où pour démarrer une moto, il fallait observer une procédure compliquée.

D'abord on devait ouvrir le robinet d'essence, gaver les carburateurs en actionnant le bitonio ad hoc jusqu'à ce que l'essence déborde des cuves, déplier le kick, l'actionner quelques coups en décompressant pour faire respirer le moteur, amener le piston en compression à l'aide du kick et du décompresseur, mettre le contact et sauter sur le kick en espérant ne pas avoir a subir un retour de kick casseur de tibias. C'était pas facile. Mais plein de charme, comme de se raser au coupe-chou.


Puis il y a eu le progrès. Et le gavage des carbus fut remplacé par le starter. On n'avait plus qu'à tirer le starter et fini l'essence qui débordait. Mais le reste de la procédure était le même. Et le risque pour les tibias équivalent.

kick7p10


Ensuite on inventa le démarreur. Comme sur les voitures. Il n'y avait plus à déplier le kick, plus à chercher la compression. Et surtout plus la peine de s'époumoner sur le kick d'une moto récalcitrante et fini le risque de se casser un os.

Mais un progrès était encore nécessaire, à cause des robinets d'essence, certains pilotes s'époumonaient à essayer de démarrer robinet fermé, quand d'autres laissaient dégueuler l'essence moto à l'arrêt robinet ouvert. Alors on inventa les robinets d'essence intelligents. Quand le moteur tournait, le robinet s'ouvrait tout seul, quand le moteur était arrêté le robinet se fermait. Et pour les premiers tours, on comptait sur ce qui restait dans la cuve du carbu. Plus besoin de mettre sur fermé à l'arrêt et sur marche avant de démarrer.

Mais c'était encore trop compliqué. Plus tard on équipa donc les motos de l'injection, et il n'y eut même plus besoin de mettre le starter. La procédure était réduite à presque rien : il suffisait de mettre le contact, bzzz faisait la moto. On appuyait sur le bouton du démarreur et le moteur démarrait. On relâchait le dit bouton et comme un surgelé au micro-onde, la moto était prête à consommer.


Malgré tout, il y avait encore un danger : il fallait relâcher le bouton au bon moment. Et faire attention à ne pas appuyer dessus quand le moteur tournait déjà, sous peine de risquer la destruction du démarreur. Alors les ingénieurs décidèrent qu'il fallait simplifier encore des fois qu'on soit vraiment tous idiots. Ils conçurent des motos sur lesquelles il suffisait de mettre le contact et de donner une impulsion courte sur le bouton du démarreur. Ensuite, on pouvait retirer son doigt; le démarreur se mettait en fonction tout seul, et s'arrêtait automatiquement quand le moteur avait réellement démarré.


Ducati_S2_01

Moto au démarrage simplifié, spéciale pour les idiots. (Attention : convient aussi aux pilotes intelligents).


Cependant il fallait toujours mettre le contact. Alors on fabriqua des motos capables de reconnaître leur conducteur. Lorsqu'il approchait, le contact se mettait comme par magie et le moteur démarrait automatiquement.

Mais parfois, lorsque le propriétaire d'une beauté à deux roues descendait dans son garage pour se faire plaisir en observant les courbes harmonieuses de son engin, elle se mettait toute seule en marche et quelques accidents fâcheux eurent lieu. Parfois même les constructeurs furent condamnés à payer des millions, parce que les gaz d'échappement confinés dans des garages avaient un peu piqué les yeux des propriétaires. Alors les ingénieurs, encouragés par les gouvernements, décidèrent de supprimer le plaisir d'aller observer sa moto la nuit dans son garage. La moto devint un moyen de transport dénué de toute notion de jouissance et fut réduit à un statut utilitaire.

Mais cette triste époque ne dura pas longtemps. Peu de temps après, on décida de supprimer définitivement l'humain.

La gogolerie du jour : "Plaisir du suppositoire".
Ecoute mon ami, je ne crois pas qu'en se plantant à 300Km/h dans le cul d'un camion, la Hayabouse ait beaucoup de plaisir.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
ou encore de mettre des slips de qualité.
B
A moins de ne pas lésiner sur la qualité du lubrifiant.
P
Désolé que ton absence ne soit pas due à la cause évoquée par Mermozzzeuuu. Quoique dix jours de chevauchée, ça laisse des traces, des rougeurs, une usure voire un serrage.
B
Mais non il ne m'est rien arrivé de fâcheux.<br /> Ni de nana chevauchante d'ailleurs, ce qui est bien triste.
M
... avec un silence pareil, il a dû rencontrer l'âme soeur... une motarde probablement !<br /> <br /> genre une nana qui chevauche des trucs nippons ou anglais (cherchez pas, y a pas de contrepets)
Foutraque Garage
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité